L’École de l’air et de l’espace est un établissement public à caractère scientifique, culturel et professionnel de type grand établissement, sous tutelle du ministère des armées. Elle a pour mission principale la formation initiale de tous les officiers de l’armée de l’air et de l’espace.
Le Centre de recherche de l’école de l’air (CREA), est l’unité de recherche pluridisciplinaire de l’Ecole de l’air. Il est en lien étroit avec la Base aérienne 701, ce qui lui offre la capacité rare d’accéder à des moyens aéronautiques comme des aéronefs ou des zones de vol. Il entretient également des partenariats avec de grands acteurs de la défense et de l’aéronautique (DGA, CEA, ONERA, Dassault Aviation, pôle de compétitivité SAFE) mais aussi académiques (Aix-Marseille-Université, écoles du groupe ISAE, ENAC).
Le CREA est composée d’une trentaine d’enseignants chercheurs répartis dans de nombreuses disciplines : histoire, sociologie, sciences politiques, mathématiques, mécanique des fluides et des structures, sciences cognitives, informatique, traitement du signal. Ses membres conduisent des recherches académiques ayant un objet commun : les déterminants de l’évolution de l’emploi militaire des systèmes aéronautiques et spatiaux.
Le candidat s’insère dans le projet VISTAS financé par l’Agence Innovation Défense et dont le but est d’améliorer l’apprentissage des circuits visuels chez les pilotes, civils et militaires, en formation initiale.
Les instructeurs-pilotes rapportent très fréquemment la persistance de circuits visuels trop lents ou incomplets chez les pilotes ab initio. Pour ce faire, nous souhaitons valider l’existence d’invariants visuels de haut niveau chez les pilotes expérimentés (fréquence d'échantillonnage de l'environnement, fixation des régions d'intérêts pertinentes, dynamique des mouvements de l'œil, ...) tout en dépassant la vision “mécaniste” de la tâche de monitoring en précisant le rôle des processus top-down associés à la surveillance visuelle dans le cockpit.
Missions dans le projet
Revue de la littérature sur les métriques oculaires dans le cockpit ;
Développement de prototypes ;
La participation à la mise en œuvre des protocoles expérimentaux ;
Identification des métriques oculaires caractéristiques de l’expertise en employant des analyses statistiques classiques et ou par l’utilisation de l’IA ;
La rédaction de publications scientifiques et de rapports de recherche.
Références scientifiques en support pour plus d’information
Vantrepotte, Q., Causse, M., & Camachon, Cyril; Using flight simulators and eye-tracking system to train cadets' visual strategies in the French Air Force. International Conference on Cognitive Aircraft Systems (ICCAS 2024) – 16 et 17 mai 2024 – Toulouse (France).
Yang, J., Qu, Z., Song, Z., Qian, Y., Chen, X., & Li, X. (2023). Initial Student Attention-Allocation and Flight-Performance Improvements Based on Eye-Movement Data. Applied Sciences, 13(17), 9876.
C. Camachon & E. Dubois (2020). Gaze education in piloting training: a way to develop adaptive expertise. In 1st International Workshop on Eye-Tracking in Aviation. Toulouse France. [https://doi.org/10.3929/ethz-b-000407622]
Lefrançois, O., Matton, N., Causse, M. (2021). Improving professional pilots’ visual scanning and manual flight performance through training on skilled eye gaze strategies. Safety, 7(4), 70. [https://www.mdpi.com/2313-576X/7/4/70]
Catégorie : Ingénieur de recherche ou post-doctorant
Champ scientifique principal : Psychologie Expérimentale ; Neuroergonomie ; Facteurs Humains
COMPÉTENCES REQUISES :
Être titulaire d’un doctorat en Sciences Cognitives, NeuroErgonomie ou Facteurs Humains
Avoir une ou des expériences en recherche menée avec des approches basées sur l’IA.
Avoir une ou des expériences en recherche menée avec des systèmes d’eye-tracking.
Avoir des compétences en programmation.
Être autonome et montrer de la rigueur.